vendredi 23 août 2013

Le cheval c'est trop génial, du Brand Content équestre sur Gulli

Depuis le 5 août et jusqu’au 13 octobre, la chaîne de la TNT Gulli nous propose un nouveau programme intitulé "Le cheval c’est trop génial". Produit par la Fédération Française d’Equitation (FFE) et réalisé par l'agence Adven Studio (spécialisée dans la production de Brand Content), ce programme télévisuel a pour objectif de nous faire découvrir les différentes disciplines équestres de manière concrète à travers le parcours de 6 cavaliers adolescents dans un poney-club.

Photo FFE-AB-DL

Le programme se présente sous forme d’une série de 50 épisodes de 5 minutes chacun diffusés du lundi au vendredi avec une rediffusion des épisodes de la semaine le dimanche. Ces 50 épisodes retracent une aventure de 10 jours tournée lors des dernières vacances de Pâques pendant laquelle les 6 cavaliers adolescents mais expérimentés ont pu se familiariser avec une nouvelle monture et exercer leur passion à travers différentes activités, avec comme finalité la participation à un spectacle de voltige au cirque Alexis Gruss. Les 3 filles et les 3 garçons (d’après une volonté de donner une image de sport mixte) sont encadrés pendant leur parcours par un moniteur et par Adeline Blondieau faisant office d’animatrice du programme étant elle-même passionnée d'équitation.

A propos du titre de la série, "Le cheval c’est trop génial" il s’agit tout simplement du slogan de la FFE qui accompagne depuis 2008 leur campagne de pub toujours aussi ridicule, de nouveau diffusée actuellement sur nos écrans. Il est certain que ce nouveau programme ne peut qu’être bénéfique pour l’image de la fédération. La durée du programme permet en effet à la FFE de présenter les différentes activités équestres de façon beaucoup plus détaillée que dans un simple spot TV de 15 secondes. De même, par sa nature, le Brand Content a l’avantage de proposer un vrai contenu permettant de faire passer le message publicitaire de manière plus implicite et aussi plus efficace.


Quant au choix du média, il est très pertinent car la chaîne Gulli offre une visibilité importante et cible particulièrement les enfants et adolescents, d’où une adéquation parfaite entre le message de la FFE et le média. De même, les chevaux sont généralement bien appréciés des enfants et sont même assez présents dans la grille des programmes de la chaîne avec de nombreux téléfilms sur le sujet ainsi que la série canado-australienne "Grand Galop". La série qui ne semble plus être à l’antenne actuellement raconte les aventures de jeunes élèves d’un centre équestre et rencontre un certain succès auprès des téléspectateurs(rices) de la chaîne en atteste la parution de 2 magazines consacrés à la série, le bimensuel "Grand Galop Passion Chevaux" (toujours en cours de parution) ainsi que "Grand Galop Fun", édités par la chaîne Gulli elle-même avec l’éditeur Paperbox.

Concernant le type de programme en lui-même. La série "Le cheval c’est trop génial" est présentée comme un docu-réalité. Après avoir visionné les premiers épisodes, il s’avère que la série s’apparente davantage à un programme de télé-réalité de type Chtis ou Anges, car on y retrouve la plupart des codes associés à ce type de programme. On retrouve les mêmes extraits musicaux diffusés en abondance, des témoignages récurrents des candidats, la découverte de la "villa", une voix-off, un rappel des épisodes précédents et extraits des suivants. Cette utilisation des codes des programmes de télé-réalité actuels qu’ont l’habitude de regarder les adolescents est plutôt bien pensée. Pour que le programme fonctionne auprès de la cible il faut adopter les mêmes codes que les programmes qu’ils affectionnent. D’autant plus que les protagonistes sont ici des adolescents auxquels les téléspectateurs de Gulli vont pouvoir s’identifier plus facilement et donc être plus réceptifs au message de la FFE. On aurait pu s’attendre à un programme dans le même esprit que "A la Clairefontaine" diffusé il y a 10 ans sur Canal+, mais il faut s’adapter aux codes de la jeune génération.

L’émission dispose également de son propre site Internet sur lequel les téléspectateurs peuvent revoir les épisodes (disponibles sur la chaîne Vimeo de la série) et trouver toutes sortes d’informations sur les sports équestres. Il permet aussi aux internautes d’échanger autour de leur passion commune ainsi qu’avec les protagonistes de la série directement sur le forum du site. A noter qu’un concours permet aux internautes de remporter un stage d’équitation dans le même centre équestre que la série.


Par sa pertinence dans le choix du média, du type de programme et son interactivité, cette série me paraît être une vraie réussite parmi les cas de Brand Content et dépasse même cette notion par son intégration dans la grille des programmes de la chaîne Gulli. Le contenu de la série s’intègre parfaitement à la ligne éditoriale de la chaîne et la diffusion de bandes annonces tout au long de la journée (oui, il m’arrive de regarder Gulli) font de la série produite par la FFE un programme télévisuel à part entière, plus qu’un simple cas de Brand Content et qui pourrait même faire l’objet d’une 2ème saison (source).

Et même si je ne suis pas enthousiaste concernant le slogan de la FFE et le titre de la série, j’admets que le choix du Brand Content télévisuel dans la stratégie de communication de la FFE n’est pas loin d’être géniale.





mercredi 7 août 2013

Quand les sportifs deviennent des marques

Une fois leur carrière terminée, certains sportifs de haut niveau se lancent dans une nouvelle carrière en créant leur marque de vêtements ou d’équipements sportifs. Cette reconversion leur permet de continuer à exercer dans leur domaine en capitalisant sur leur carrière sportive et sur leur nom. C’est ainsi que dans les sports qui ont fait l’actualité récemment comme le tennis et le cyclisme, on retrouve des anciennes gloires qui continuent d’être présentes par l’intermédiaire de leur marque.